le livre...... une porte qui s'ouvre..... sur un nouveau monde.

Début d'un livre à peine ouvert dont le nom sera défini à la fin de l'histoire.


Elle quittait le lycée et remontait la route qui la conduirait chez elle. Il était six heures de l’après-midi et le soleil se couchait doucement. Le ciel dégoulinait sur les immeubles tandis que les ombres envahissaient les ruelles. La ville, hésitant entre lumière éclatante et ombre discrète, palpitait d’un rythme lent comme le cœur d’un petit enfant endormi.
Elle chantonnait doucement, un nuage de buée se formant devant sa bouche quand elle arriva en face de chez elle. Elle ouvrit le portail, passa la porte et entra dans la maison.

-C’est moi !»
Elle savait pertinemment que personne ne lui répondrait mais chaque fois qu’elle prononçait ces paroles un espoir naissait. Soupirant, elle monta l’escalier et se réfugia dans sa chambre. La pièce baignait dans une douce lumière lorsqu’un mouvement à la périphérie de son regard attira son attention.

« Coucou l’oiseau. Tu veux sortir ? C’est ça ? »
Le petit oiseau rose-orangé pépiait avec impatience et sautillait sur sa branche.

-Oui, oui. Je t’ouvre la porte. Je suis désolée de te savoir dans une cage toute la journée mais tu sais bien que tante Isabelle ne veut pas que je te libère si je ne suis pas là. »

Elle ouvrit la petite porte de barreaux et siffla doucement. Le petit oiseau ouvrit alors ses ailes, pencha la tête pour écouter la mélodie et prit son envol pour se reposer sur la main de la jeune fille. Elle redescendit et sortit par la baie-vitrée. Le jardin était de taille modeste, au centre, un énorme cerisier dépassait en taille les cimes de ses confrères et à sa droite, des pieds de fraisiers se gorgeaient des derniers rayons de soleil sur leur plate-bande. Soudainement l’oiseau s’envola, gazouillant, poursuivit un insecte qui eut le malheur de passer par-là et se posa au sommet de l’arbre. La jeune fille retroussa ses manches pour ne pas les abîmer, se rapprocha du cerisier et posa la main sur son écorce. Elle attendit quelques secondes que son cœur se calme et parla d’une voix qui avait pris la douceur et la légèreté de la brise :

-Je te prie de bien vouloir m’accueillir entre tes branches pour que je puisse rattraper l’oiseau. »
(elle détestait vraiment ces formules de politesse mais les arbres étant assez susceptible, elle ne voulait pas courir de risque)
Elle se tut et écouta un long moment le chuchotement de la brise.

C'est particulier. Un style descriptif, avec de belles images rompant avec les traditions et les expressions toutes faites. Y aura-t-il une suite ?

oui mais pas aujourd'hui... peut-être demain.

Merci

-Je te remercie.
Elle observa un instant les branches qui s’offraient à sa vue et d’un bond aussi puissant que gracieux s’élança, elle attrapa une première branche et commença son ascension avec des gestes simples et contrôlés, lentement. Lentement, comme si elle voulait se laisser submerger par les souvenirs enfouis dans le moindre de ses mouvements, de ses respirations :

« -Regarde, ma puce, le cerisier. On dirait qu’il essaie de montrer sa force en grimpant toujours plus haut vers le ciel. Ecoute comme sa respiration est puissante.
-Mais, papa ! Les arbres, ça ne vit pas.
-Oh, si ! Ma chérie, ils vivent et ils racontent même des histoires à celui qui sait écouter.
-Et toi, papa ! Tu les entends ? Dis, tu les entends ?
-Oui mais pas très bien. Ta mère y arrive bien mieux que moi.
-Et qu’est-ce qu’ils racontent, les arbres ?
-Ils racontent la vie sous les nuages, le vol des oiseaux et plein d’autres secrets de la nature.
-Ouah ! Et tu crois que je peux les entendre, moi, hein ?
-Mais oui, mon cœur tu y arriveras… bientôt.
-Super !…Mais …Quand ?
-Quand tu sauras grimper à l’arbre sans casser de branches !
-Mais, euh !
Lorsqu’il vit la mine dégoûtée de sa fille, l’homme se mit à rire d’un rire haut, d’un rire franc sans aucune moquerie et très vite sa fille le rejoins dans son rire.»

C'est beau. Je crois que je préfére presque tes dialogues aux descriptions...il y a du renouveau. Brava!

Merci c'est très sympa, moi qui croyais que tout était super je suis déçue Oooouuuuuuuuuuiiiiinnnn
Qu'est-ce que t'as contre mes descriptions!!!!!! Elles sont tout simplement géniales

Et maintenant elle les entendait, elle les entendait mieux que son père et elle parlait avec eux.. Elle leur parlait comme on se parle à soi-même en pensée ou à voix haute, avec des idées cohérentes ou complètement abstraites, mais elle leur parlait et ils répondaient. Ils racontaient des histoire pour peu qu’on attise suffisamment leur intérêt pour ne pas qu’ils s’égarent sur un sujet sans aucun lien avec l’histoire.

Arrivée en haut, elle s’adossa au tronc et se laissa submerger par toutes ses sensations. Elle appela l’oiseau qui se posa sur sa tête comme dans un nid douillet et ferma les yeux. C’est ainsi qu’après plusieurs minutes, un fin murmure apporté par la brise virevolta au-dessus d’elle. Mais le murmure n’était pas un murmure, c’était une comptine.

« Un, deux, trois
Trois à trois
Toi et moi »

Sa voix se mêla au murmure, hésitante…

« Un, deux, trois
Trois à trois
Toi et moi »

Typique déformation politisante de mes propos. Je n'ai pas dit que je n'aime pas les descriptions : elles sont différentes, originales, ça change - résumons, je suis un fou qui aime l'inhabituel. Ce que je voulais exprimer, c'était mon admiration (bon, j'y vais un peu fort mais quand même...) pour les dialogues. Etant plutôt porté sur le théâtre (P.S.: recrutons acteurs, poser candidature), et tendant même dans mes écrits "classiques" à utiliser principalement le discours direct, la première chose que je regarde dans un livre ce sont les répliques. Bref, pour conclure: ce premier dialogue, là-dessus, a une simplicité et une sincérité qui font que je n'hésiterais pas à les comparer à ceux d'Hemingway, l'un de mes auteurs favoris. "Brava" se passe de traductions...

moi en tout cas j'aime tout (je ne suis pas difficile) je sais que je n'ai pas l'oeil expert et CRITIQUE de trotsky mais j' ai hâte d'avoir la suite ^^ cette histoire a l'air hyper bien (comme d'habitude j'ai envie de dire)

Puis de plus en plus assurée. Jusqu’à ce que son cœur se calme et que sa respiration soit en harmonie avec la comptine.

« Un, deux, trois
Toi et moi
Ça fait deux
Qui est trois ?
C’est toi »

La comptine l’emmena loin, dans le monde fabuleux de l’enfance où tout est bon et beau, même les problèmes ne sont pas des problèmes.

« - Maman ! Maman !… Papa, où est maman ?
- Elle doit être près de l’arbre.
- Mais pourquoi elle ne répond pas ?
- Tu sais que maman écoute souvent l’arbre parler…
- Oui, mais…
- Et bien, quand on écoute quelqu’un, on n’a pas toujours le temps de répondre. Tu comprends ? Mais je suis sûr qu’elle t’a entendu.
- Je vais la chercher !
- Ne cours pas dans la maison ma puce.
- D’accord

Et elle partit en courant. Son père soupira et se remit au travail, il devait avoir finit avant la fin de la semaine.

Bewildering

Voici la suite qui a mis un long moment avant d'arriver. Désolée pour l'attente:

La petite fille sortit dans le jardin mais ne vit personne, elle leva les yeux vers les premières branches et vit une jambe qui se balançait lentement.
Elle sourit et s’approcha doucement, elle commença ainsi à grimper sans faire de bruit. Elle voulait juste la surprendre, juste voir une lueur de surprise dans les yeux de sa mère. Quand elle arriva à la hauteur de sa mère, elle se ramassa pour bondir.

- Bonjour mon cœur. Tu veux me dire quelque chose ?
- Grrr !! Comment t’as fait pour m’entendre ? je n’ai pas fait de bruit.
- Ne t’en fais pas, je t’ai juste vu sortir de la maison et m’appeler.
Elle n’était pas dupe mais elle remerciait sa mère. Elle savait très bien qu’elle l’avait sentie avant même qu’elle sorte de la maison.
- Maman, raconte-moi ce qu’a dit Flocon Rose.
- Flocon Rose ? Qui est-ce ?
- C’est le cerisier !
- … C’est un très joli nom. D’accord, je vais te raconter l’histoire d’aujourd’hui. Allez, viens-là.
- Chouette !
Mère et fille s’installèrent de sorte que leur étreinte crée un nid à l’histoire.
- C’est une histoire faite de vent et de nuages Que l’on ne peut écrire seulement raconter. Il était une fois une petite fille qui se rendait tous les dimanches chez la vieille conteuse du village. Elle lui parlait du sens des choses et des vérités. Cette fois-ci, c’était l’histoire de…
Et c’est ainsi que commença l’histoire. La jeune femme avait pris le ton fluide du conteur et sa voix se transforma en chant qui monta dans les branches rejoindre les nuages.
- … Enfin, quand la nuit commença à étendre son manteau noir, la vieille femme se leva et partit, de son pas claudiquant, vers un autre village raconter à qui voulait l’entendre les histoires du monde. »
Et le murmure partit rejoindre la vieille femme dans le soleil couchant.
Elle se souvenait de ces jolies histoires mais sa mère n’était plus là pour les lui raconter, elle était partie dans des contrées inexplorées en laissant sa fille seule avec la promesse qu’elles se reverraient. En attendant, la nuit finissait d’envahir le monde et les premières étoiles commençaient à danser une lente valse étourdissante. La jeune fille rentra donc à la maison, posa délicatement l’oiseau dans sa cage sans en fermer la porte et alla dans la cuisine pour préparer à manger.

C'est TROP bien. Je veux dire qu'à mon avis c'est presque trop pour nous; à force de lire les livres si réalistes et prifs d'illusions et de rêve d'Hemingway ou Kessel, je crois que je me suis formé une coque d'indifférence - mais là, je la laisse de côté. J'aime beaucoup le "de sorte que leur étreinte crée un nid à leur histoire". Vraiment, si c'était un peu plus approfondi ça mériterait une comparaison avec Hesse (vu le niveau de ce dernier, c'est à prendre comme un compliment). Non que je concorde avec tout, mais le sujet, si "gentil" (excusez le mot) me plaît bien. Cela fait du changement, et Dieu sait que nous en avons besoin. Je suis presque jaloux: je n'arrive pas, pour ma part, à sortir du style verbeux et rationnel que j'ai emprunté à Buzzati. Un altra volta: brava.

merci du compliment.
Mais l'histoire avance trop lentement à mon goût, ça ne va pas du tout!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est normal, en théorie. Sans vouloir prendre le ton de l'expert désabusé (car je n'en suis pas un), je crois avoir remarqué deux types d'écrits: ceux d'inspiration, qui deviennent généralement des nouvelles, et qui naissent d'une idée fulgurante passée comme ça dans l'esprit, ou d'une phrase qui donne lieu à une petite histoire bâtie autour d'elle; et les romans, ou les pièces de théâtre, qui eux naissent généralement plus d'une volonté, d'une réfléxion que d'un débordement de l'inspiration, et qui s'axent autour de nombre de petits épisodes qu'il faur relier entre eux pour obtenir un ensemble cohérent; lorsque j'écris une pièce, ou un roman - d'accord, je n'en ai encore terminé aucun - donc, j"en connais de préférence déjà la fin, de sorte à ce que tout concoure à permettre l'aboutissement de l'ouvrage. Voilà; cela sert-il à quoi que ce soit?

la suite:

Alors qu’elle finissait de manger, la porte s’ouvrit sur sa tante :
- Bonjour ma chérie, tout s’est bien passé à l’école ?
- Oui, et toi ? Tu m’avais dit que tu ne mangerais pas à la maison.
- Je sais, mais la réunion s’est terminée plus tôt que prévu, alors je suis venue manger avec ma nièce préférée.
Et sans aucune manière, elle la prit dans ses bras et lui fit un gros câlin.
- Je t’aime tellement. Je suis navrée que ta mère ne soit pas là pour voir comme tu as grandi.
- Ce n’est pas grave.
- Mais si ça l’est…
- Je suis désolée tantine, mais je dois te laisser. Je vais dans ma chambre.
Alors qu’elle commençait à monter les escaliers, elle se posa une question très sournoise : « pourquoi ne partait-elle pas ? » Ainsi elle pourrait retrouver sa mère et faire ce qu’elle voulait le plus au monde, le découvrir et être libre.
Mais, tandis qu’elle se relaxait sur son lit, la jeune fille trouva un bout de réponse à sa question : elle restait parce que sa mère lui avait toujours dit qu’être libre ne voulait pas dire n’avoir aucune attache mais simplement qu’il fallait assumer ses choix et suivre ce qui lui paraissait bon. Or elle savait très bien que si elle partait maintenant, la jeune fille causerait du tort à sa tante qui avait pris soin d’elle et elle ne trouvait pas cela juste. Elle avait donc fait le choix de rester jusqu’à ce qu’elle ait terminé ses études, comme sa mère avait fait le choix de la laisser derrière elle pour que sa fille puisse grandir et s’épanouir sans compétition ni obsession envers sa mère.

fin du premier chapitre, ou alors, de l'introduction, à voir. Je ne continue pas pour le moment. Faites des suggestions, si vous voulez (bien entendu). Ou encore des remarques, ou je ne sais quoi d'autre.