Phrases du général de Gaulle

Mon seul rival international, c'est Tintin! (Charles de Gaulle; si l'on compare les ventes des "Mémoires de guerre" du général et celles des albums de Tintin, il y a de quoi penser qu'il avait raison!)

Je me suis toujours fait une certaine idée de la France (de Gaulle)

Rajoutons quelques lauriers au palmarès des citations de ce cher général:

A propos de l'enterrement du franc: "Non!"

"Le plus grave dans cette affaire, c'est qu'elle n'est pas grave"

"Eh bien, je vais vous dire une chose horrible: en 1940, sans les Angliches, c'était foutu!"
Le ton se dégrade un peu: nous étions en 1969...

"A travers les regards, j'aperçoit le reflet des âmes..."
De Gaulle était un peu poète...

Député Vallon<<Mort aux imbéciles, mon général!
de Gaulle<<Vaste programme, Vallon!

"Il ne sert à rien de sauter sur sa chaise comme un cabri en criant l'Europe! L'Europe!"

C'est peut-être un peu vexant pour de Gaulle de se retrouver dans la section "citations farfelues"?

Maintenant, un mot fantastique, génial, le meilleur de tous! Il a été fait par le maréchal Patrice Edme de Macmahon, 3° président de la république française:

"La fièvre typhoide, on en meurt ou on en reste idiot. Je le sais, je l'ai eue!"

C'est vrai qu'elle est bien et ne t'en fais pas pour de Gaulle je pense qu'il ne t'en veut pas assez pour te maudir...

Dans la catégorie des mots, ceux dûs à une incompréhension de la phrase d'origine peuvent également être amusants.
Tu connais évidemment ce grand poète, romancier et dramaturge français que fut Victor-Hugo; cependant, bien moins de gens connaissent les soucis que lui ont valu certaines de ses pièces de théâtre. Ainsi, lors de la première de "Les Burgraves", l'une des répliques devait être:
"Il sortit de la vie comme un vieillard en sort."
Mais il est regrettable que le public ait compris:
"Il sortit de la vie comme un vieil hareng-saur"!

C'est le retour de super-Victor Hugo!

Tel Louis Veuillot envoyait ce message à un grand journal de l'époque:

"Je suis de ces lecteurs qui regardent la colossale réputation de M. Hugo comme une mystification colossale".

Réponse du poète?

"Veuillot, face livide autant que sinistre,
Quand, en parlant de toi, on écrit le mot cuistre,
"Istre" est un ornement"

L'esprit de l'époque...

Ces messieurs de l'Elysée en font aussi de vertes et de pas mûres.

Ainsi, en 1905, M. Armand Fallières, futur président de la République, nous gratifiait de cette illuminée déduction : "Le seul moyen de combattre le chômage, c'est de donner du travail aux chômeurs!"

Conférence au sommet: P. Deschanel (qui sera aussi président) : "Il faut solutionner la question"
Clemenceau, ironique : "Monsieur, nous allons nous en occupationner."

Passons à gauche...un sénateur communiste du Var, siégeant pour la première fois au Palais du Luxembourg, est accueilli par ces mots se voulant spirituels du président "De Provençal, vous voilà devenu Luxembourgeois"
-"Citoyen!" réplique l'autre outragé "il n'y aura jamais pour moi ni luxe ni bourgeois. Vive la Révolution!". C'est Don Camillo et Peppone à la française ?

Il est agréable de partir du principe que la vie est une sorte de grande pièce de théâtre ( "acta est fabula", la vie est un songe...d'Auguste à Scott-Fitzgerald en passant par Caldéron ils sont nombreux à l'accorder). Ajoutons juste une petite note: quelqu'un a-t-il compris comment jeter un coup d'oeil en avance aux dernières pages?

lol je pense aussi que de gaulle ne t'en voudra pas !!!

Une nouvelle histoire vraie...avec notre heros préféré: le général...(trompettes, tintement de cymbale, on allume les projecteurs) de Gaulle!

Nous sommes en 1941. L'Afrique Occidentale Française s'est depuis peu ralliée à la France Libre, le général participe à un diner de gala. Tout d'un coup sa voisine, étonnée qu'il ne porte pas de moustiquaire et ne paraisse pas incommodé par les nombreux marangouins (terme vieilli pour "moustique" mais ça fait un synonyme), lui demande "Mais monsieur, les moustiques ne vous dérangent donc pas?". Alors le général, le ton vaguement hautain comme à l'habituel "Madame! Les moustique ne piquent pas le général de Gaulle."

Pas mal...

lol

Et "lol", ça a une traduction? Il n'est pas dans le Petit Robert, donc on ne peut pas me renvoyer au dictionnaire.

lol veut dire laughing out loud et c'est à peu près la même chose que mdr qui veut dire mort de rire !!!

j'aime bien ta petite histoire elle est amusante et merci pour la définition de lol

de rien *mdr*

Un autre héros du "mot"...le maréchal Patrice Edme de Mac-Mahon (rien que son nom est déjà comique).
Grandes inondations à Toulouse, des dizaines de personnes sont sinistrées, rien ne va plus. Ce brave maréchal, venu rendre visite aux victimes, ne trouve rien de mieux à dire devant l'ampleur du désastre que "Que d'eau! Que d'eau!". Bon, il a au moins eu l'air étonné.
Certains journaux médisants de l'époque se permettaient même d'écrire "J'ai vu Mac-Mahon à cheval. Il a l'air très intelligent. Le cheval. ».
D'un autre côté, il avait l'étrange position politique de monarchiste, ce qui ne collait pas trop avec ses fonctions...

c'est clair que c'est un comique celui-là

Pourtant, quand on voit ses photos, il ne donne vraiment pas cette impression-uniforme, moustaches tombantes, regard fixe et sévère. En tout cas le milieu militaire devait avoir bien déteint sur lui, car quand il entra à l'Elysée il demanda "Où est le règlement?". Ca ne s'invente pas.

comme on dit les apparences sont trompeuses !!

Sinon un autre bonhomme amusant (quoique pour finir je trouve sa vie assez triste) est Paul Deschanel, que j'ai déjà cité- le seul président qui ai été décidemment bon pour l'asile, et d'ailleurs c'est là qu'il s'est éteint (ça ne vous rappelle pas un auteur français naturaliste du XIX?).
Ce Paul Deschanel a bénéficié tout au long de sa vie d'une chance extraordinaire : ses deux rêves étaient d'être élu à l'Académie Française et président, il les a tous les deux accomplis. Et pas n'importe comment: ainsi, pour ce qui est de l'Académie, tout le monde a voté pour lui sauf une personne afin d'éjecter Emile Zola, auteur bien plus doué mais trop gênant! Idem pour la présidence française: Clémenceau, le héros de la Grande Guerre, ne s'est même pas présenté aux élections, convaincu d'être élu, et il s'est donc fait voler la place par Deschanel, jugé plus conciliant. N'empêche que son mandat n'a duré qu'un an.
Mais venons-en à l'anecdote: milieu 1920, Deschanel voyage en train pour aller inaugurer un lointain monument aux morts. On ne sait pas comment il s'y prit, mais il tomba du train en marche, sans prendre plus que quelques bleus. Le président, pieds nus et en pyjama, suit la voie jusqu'à croiser un cheminot, à qui il explique qu'en fait il est le président de la république. Sauf que l'ouvrier n'est pas très convaincu par la tenue légère, dirons-nous, du président, et le prend pour un fou évadé de l'asile, donc il le ramène chez un garde-frontière. Là, grande découverte: c'est bien le président! Réaction du cheminot? "Ah ben oui, c'est sûr que ça devait être un monsieur: j'ai bien vu qu'il avait les pieds propres!". L’hygiène dans l'entre-deux-guerres...

lol c'est clair que c'est un fou ce president!!! ^^

Tiens, d'ailleurs puisque nous en sommes sur les présidents je vais vous dire deux mots sur le premier d'entre eux: Louis Napoléon Bonaparte, plus connu sous le nom de Napoléon III ou le sobriquet de "Napoléon le petit" (ah, la plume acérée de Victor-Hugo...). En fait, je vais me limiter à expliquer le principe de son coup d'état: voilà, notre homme a réussi se faire élire président grâce à un programme assez populiste, il musèle la presse, n'en fait qu'à sa tête, séduit à tout va (il avait un côté un peu donjuan). Mais président de la république, ça ne sonne pas très bien: empereur, ça fait mieux, quand même. Alors, il fait un coup d'état. Le 2 décembre 1852 (date symbolique, c'est le jour anniversaire du couronnement du tonton) il passe aux actes: il renverse le président, c'est à dire lui-même, et le remplace par un empereur- re-lui-même! Avouons que cette logique est insurpassable.

j'avoue ... !!

Mac-Mahon est de retour...c'est la guerre de Crimée, en Russie, Sébastopol est assiégée. Mac-Mahon, seul, entre dans une tour remplie d'explosifs. Ses compagnons, inqiuets (ce serait bête de perdre le général) le supplient de sortir. Alors Mac-Mahon, bravache, leur crie "J'y suis, j'y reste!". La tour, vous vous en douterez bien, n'a pas explosé...